Depuis Mary Shelley, on s'inquiète du fait que le bien peut s'inverser en mal, et que la raison humaine peut se révéler la pire des folies. Le travail de Denis Duclos (sur les dangers de la folie comme sur les risques de la raison) est un "passage de témoin" quand à cette angoisse d'époque. Il vise au fond, et en fin de compte, l'ambivalence du Sociétal à la fois comme condition de la politique et comme organisation des pathologies les plus irréversibles de l'homme sur lui-même et la nature. Et si le Sociétal est en cause -moins comme rationalité que comme globalité-, alors la Pluralité devient un objet de réflexion inévitable.
Pour Hobbes, l'homme était un loup pour l'homme. Pour nos contemporains, l'homme (comme société globale) peut se révéler à la fois indispensable et catastrophique pour chaque homme. Il faut prendre acte de ce déplacement sémantique considérable. Le travail de Denis Duclos est un cheminement sur cette ligne de fracture en mouvement.