Entre métaphore et catachrèse : le parlage comme parade au suicide de la culture

Il existe peut-être une chance de dépasser l'état de guerre froide entre sciences empiriques du langage humain et théories
des actes de parole. Pour la saisir, il faut, d'un côté, prendre au sérieux les convergences entre linguistique comparative, génétique des populations et paléontologie du "out of Africa",sous la houlette monogénétique de Darwin lui-même. Et de l'autre côté, rapporter l'exceptionnalité du fait culturel humain à l'énorme effort que suppose l'établissement collectif de la métaphore.
Effort et paradoxe,puisque la solidarité qu'elle élargit,elle la retrouve avec le triple problème de l'adhésion d'un sujet qu'elle produit, du traître qu'il peut être et du forçage unitaire qu'elle impose (au risque de tous finir dans la catachrèse rendant impensable l'Humanité autrement que globale et invariante.) Nous avons peu de temps pour prouver que notre culture humaine peut éviter la catastrophe qui la fascine... dans la recherche ardente du dernier mot.