Du monde à la pluralité (suite et fin)

La métaphore impériale (qui a entraîné les guerres "internationales" entre empires) étant caduque, celle du Monde, de la Mondialité, l'a remplacée depuis maintenant 70 ans. Si l'on parie qu'il n'y aura pas de régression importante à cet état de fait, la question historiale devient : à quoi s'oppose logiquement la mondialité pour fonctionner comme métaphore orchestrale contemporaine, comme "grand récit" ? A quel imaginaire fait face ce "réel", pour continuer la parole humaine ? Nous tentons ici d'étayer l'hypothèse que ce ne peut être logiquement que '"la pluralité". Dans un premier temps, celle-ci sera l'objet de furieuses convoitises, portant finalement sur le contrôle de chaque individu par le Tout. Et nécessairement, dans un deuxième temps, la défense de la liberté du sujet comme condition de la parole partagée changera la donne : Ce sera le combat le plus important de toute l'histoire de l'espèce... et, en un sens, il a commencé. Seront notamment en jeu les notions d'autonomie comme droit collectif, et celle du droit à protéger des modes de vie collectifs différents, et dont la différence protégera aussi la planète. L'effort le plus difficile sera de réussir à limiter durablement le gonflement des quatre pouvoirs tendant ensemble à la monstruosité : le spectacle médiatique, la vanité du pouvoir politique, la surpuissance technologique et la concentration de l'argent.

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