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Qu'est ce que la Géo-Anthropologie ? Qu'est-ce que l'anthropologie pluraliste ?


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Logic :
The word "logic" comes from the Greek word "logos" meaning speech. We should return to this meaning : any logic takes place in a socially constituted conversation and never becomes purely formal, even in mathematical acceptations. There are always political and rhetoric components in any logic, which save it from the paradoxes to which formalism is necessarily leading. For example, if I say that "only a plurality is a sustainable principle in the global society," a formalistic interpretation immediately removes the logical validity of this assertion: how could I say at the same time that plurality is good and propose this principle as unique, thus… not pluralistic? But this apparent paradox exists also for a democracy that can lead to a legitimate vote against itself (like the one that brought Hitler to power). Yet everyone knows that democracy can survive only if it has not decided "democratically" to remove the divisions that constitute it as such. As a matter of fact, we must consider the previous statement as a “performative” one, in the sense it implies that its author commits oneself to self restriction : it is strictly equivalent to a sentence proclaiming : “in the new pluralistic context, I will be obliged to respect your point of view’. Similarly, if formal logic strictly opposes plurality to uniqueness (the fact of being single), in practice, precisely in the case of a global society, plurality implies to break the unity allowing the unicity of the totality. But the division happening then does not only drive to distinguish different parts in the whole : it is also the very negation of this whole, replaced by a plurality. A "logic" (but not formal) solution is here to decide that a "field" remains as a reference unit for the establishment of a plurality, but without keeping the same level of consistency than a fully political entity. It is an empty scene or space required for action.



Lévi-Strauss Claude :
Claude Lévi-Strauss est le plus grand anthropologue français depuis Marcel Mauss et Emile Durkheim. Ill constitue d'ailleurs avec eux le jalon d'un "lignage" intellectuel : celui qui fait porter l'accent sur l'unité du phénomène sociétal ou culturel. Pour Durkheim , c'est la conscience sociale qui unifie, pour Mauss, c'est la prestation sociale totale (le système d'échanges symboliques où se noue le fait sociétal lui-même), et pour Lévi Strauss, c'est le procédé universel par lequel les êtres humains construisent les cadres mentaux de leurs sociétés. Ce procédé n'est rien d'autre que celui qui leur permet aussi de construire des langues, ou de fabriquer des psychismes. Il consiste essentiellement à s'emparer des objets et êtres du monde pour s'en servir comme "signifiants" dans des systèmes d'opposition à un ou plusieurs étages, dont les "écarts différentiels" finiront par produire une signification générale. C'est seulement dans ces systèmes qu'ils pourront dés lors communiquer, parler, agir. De même que Lacan, fasciné par Lévi-Strauss, utilisera la même intuition pour la psychanalyse, l'énorme travail de Lévi-Strauss (une revue quasi-exhaustive des mythes, rites, et constructions parentales des sociétés "primitives" répertoriées et "enthographiées") consiste essentiellement à montrer comment les discours narratifs les plus élaborés peuvent fonctionner comme des signifiants simples (comme des phonèmes ou des morphèmes) à leur propre niveau. On a reproché à Lévi-Strauss deux choses : le côté "mécanique" de ses constructions qui réduit l'humanité à une pure intellectualité; et leur côté apragmatique . Ces deux critiques portent à faux : Lévi-Strauss ne cesse de nous dire qu'il travaille seulement sur les "superstructures" et l'intellect tout en reconnaissant la primauté du matériel et de l'empirique.
On ne rappelle pas assez souvent que le but de cette oeuvre était de démontrer clairement et imparablement, au couvert de l'idéologie scientifique, que les "Primitifs" pensent comme nous, aussi précisément, voire "mathématiquement", mais dans des conditions et sur des applications différentes.
Nous savons mieux aussi (avec les travaux de P. Descola, prolongeant cette lignée) que certains dispositifs de pensée de la nature utilisés par les sociétés différentes de notre "monde occidental" pourraient nous êtres bénéfiques dans un contexte de crise écologique majeure.
Sans parler des travaux (de F. Héritier) sur la "symbolisation des sexes" (et des genres) qui nous rappellent que nous ne nous émanciperons pas aussi facilement que nous aurions pu le croire des dissymétries qui ont contraint toutes les autres sociétés à s'organiser en contre-pouvoirs.
C'est-peut-être d'ailleurs sur cet aspect qu'une critique plus sérieuse pourrait être envisagée quant à l'oeuvre de Lévi Strauss, mais aussi quant à son "lignage" : en effet, nous pourrions contester l'interprétation finalement synthétisante qui est donnée des mythes, rites et systèmes parentaux, alors qu'il serait aussi légitime -et plus heuristique aujourd'hui- de faire porter l'accent sur la précarité des équilibres reflétés dans les schèmes logiques, et sur la conflictualité dont résulte leur apparence. Il ne s'agirait pas alors seulement d'affirmer que les pratiques doivent être étudiées "sous les systèmes" (comme le préconise le disciple émancipé de Lévi Strauss, Maurice Godelier), mais de concevoir que pratiques et systèmes symboliques sont, ensemble, des effets de tensions substantielles sous-jacentes, et qu'elles peuvent à tout moment produire de la dissociation et pas seulement de la synthèse.

logique :
Le mot "logique" provient du mot grec "logos" signifiant le discours. Il faut y revenir : tout discours se tient dans une conversation socialement constituée et ne devient jamais purement formel. Il y a une composante rhétorique et politique dans toute logique, qui sauve cette dernière des paradoxes auxquels conduit nécessairement le formalisme. Par exemple, si je dis que "seule la pluralité est un principe supportable dans une société unique comme la société mondiale", une interprétation formaliste élimine d'emblée la validité logique de cette assertion : comment puis-je en effet à la fois dire que la pluralité est bonne et proposer ce principe comme unique, donc non pluriel ? Mais cet apparent paradoxe existe aussi pour la démocratie qui peut conduire à un vote contre la démocratie (comme celui qui porta Hitler au pouvoir). En réalité, chacun sait que la démocratie ne survit que pour autant qu'elle ne décide pas "démocratiquement" la suppression des divisions qui la constituent comme telle. En fait, nous devons considérer la déclaration précédente comme un «performatif» , dans le sens où elle implique que son auteur s'engage à la restriction de soi: elle est strictement équivalente à une phrase proclamant: "dans le nouveau contexte pluraliste, je m'oblige à respecter votre point de vue.

De même, si la logique formelle renvoie pluralité (ou pluriel) à son "contraire" l'unicité (le fait d'être unique), en pratique, s'agissant justement d'une société globale, la pluralité implique de briser l'unité de cette totalité. Cependant la division qui se produit alors n'est pas seulement distinction de parties dans un tout : c'est en même temps la négation du tout dans la constitution d'une pluralité. La solution "logique" (non formelle) est ici de décider que le "champ" qui demeure comme référence unitaire pour l'établissement d'une pluralité n'a plus la consistance d'une entité pleinement politique. Il s'agit d'une scène ou d'un espace tenus pour vides.

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